- éjectif
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⇒ÉJECTIF, IVE, adj.PHONÉT. [En parlant d'une consonne] ,,Dont l'articulation linguale (ou labiale) s'accompagne d'un mouvement d'élévation du larynx qui a pour effet de comprimer l'air confiné entre le lieu d'articulation et la glotte fermée : la détente de la consonne s'en trouve renforcée`` (MOUNIN 1974). Les langues indiennes d'Amérique, certaines langues d'Afrique, d'Extrême-Orient, du Caucase septentrional, les langues sémitiques présentent des occlusives éjectives (Ling. 1972).Rem. La docum. atteste un emploi en psychol. Tantôt elle [la conscience] (...) se nourrit des milieux qu'elle traverse, cédant plus ou moins lourdement à la somnolence de cette digestion. Tantôt elle (...) prévient, attaque, s'affirme. Conscience introjective et conscience éjective collaborent à l'expérience de la sociabilité (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 470).Étymol. et Hist. Av. 1649 faculté ejective (VAUQ. DES YVET., l'Instit. du Prince ds GDF. Compl.), attest. isolée; à nouv. au XXe s. 1946 (MOUNIER, loc. cit., p. 470); 1950 phonét. (E. DIETH, Vademecum der Phonetik, Berne, p. 181; v. aussi MAR. Lex. 1951, s.v. éjection). Dér. du rad. de éjecter; suff. -if. Fréq. abs. littér. :1.éjectif, ive [eʒɛktif, iv] adj. et n. f.ÉTYM. Déb. XXe; attestation isolée, 1649, « qui concerne l'éjection »; de éjecter.❖1 (V. 1917). Géol. || Plissement de style éjectif : plissement dans lequel des anticlinaux étroits sont séparés par de larges synclinaux.2 (1946). Psychol. Dans lequel la personne, la conscience se projette en autrui ou vers l'extérieur.3 (1950). Phonét. Se dit d'une consonne glottalisée produite sans expiration grâce à la pression de l'air contenu dans la bouche (opposé à implosive, 1.). — N. f. || Une éjective.
Encyclopédie Universelle. 2012.